La cuisine vietnamienne était une cuisine méconnue par rapport à d'autres cuisines asiatiques comme les cuisines chinoise, japonaise ou thaïlandaise. Pour les non-initiés, elle entrait dans l’appellation « cuisine chinoise ».

 

Fort heureusement, la réputation de la gastronomie vietnamienne a franchi les frontières. Elle est aujourd’hui encensée par les médias étrangers et citée par le New York Times comme la "nouvelle star culinaire de l'Asie". Elle est classée parmi les dix meilleures cuisines au monde. Les blogs culinaires commencent à fleurir en France et aux États-Unis pour apprendre aux amoureux de la cuisine vietnamienne à devenir de vrais chefs à domicile.

 

Néanmoins,  on n’aborde pas la cuisine vietnamienne sans y avoir goûté une fois dans sa vie. Car elle est d’une variété et d’une richesse incommensurables. Sa particularité est due à l’influence de son territoire divisé en trois régions : Nord, Sud et Centre. Elle se distingue donc par ses caractéristiques géographiques, culturelles, ethniques, et climatiques. Ces différences ont influencé les plats élaborés dans chaque région. Chacun a ainsi ses propriétés gustatives propres, et cela a bien sûr contribué à sa diversité.

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Pour ma part, aînée de quatre enfants dont un frère et deux sœurs, j’en suis venue à mitonner des plats traditionnels vietnamiens en 2014 après le décès de ma mère, belle et talentueuse cuisinière. Il me fallait trouver une occupation qui m’aidait à oublier ma douleur et à sentir encore sa présence. Je me souviens des moments complices dans sa cuisine où elle élaborait patiemment entre autres, ses fameux Bánh bèo (petites bouchées aux crevettes) pendant que je lui confiais mes joies et mes peines. Je me suis donc plongée dans son petit livre de recettes minutieusement consignées de sa belle écriture à l’encre vert, pour essayer d’y retrouver tous les goûts et les saveurs de mon enfance. J’y avais découvert par la suite une source de plaisir et d’accomplissement à régaler toute ma petite tribu de plats classiques revisités à chacune de nos retrouvailles dominicales. De plat en plat, pas toujours réussi au début, me voilà promue cuisinière officielle de la famille.

 

Je souhaite donc partager avec vous, mes expériences culinaires en toute modestie car j’avoue prendre souvent la liberté de simplifier leur élaboration sans pour autant oublier de respecter les principales caractéristiques : finesse, légèreté, générosité, saveur et authenticité.

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Lan Grousseau

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